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ARBRE DE VIE (L') ['Ets Hayim].
Somme de la doctrine cabalistique de R. Isaac Louria* (1534-1572)
rédigée par son disciple R. Hayim Vital*, publiée en 1910 à Jérusalem.
Après le Zohar*, dont elle est une sorte de synthèse originale, il
s'agit sans doute du livre le plus important et le plus novateur de la
cabale théosophique. Il décrit le processus qui, à partir de l'Infini,
aboutit à la constitution de ce monde-ci, en passant par une foule
d'étapes intermédiaires présentées sous la forme d'un mythe grandiose.
Pour qu'il y ait place pour quelque chose d'autre que le Dieu infini,
qui occupait primitivement tout l'espace de l'être, l'Infini se retira
en lui-même ou se contracta (tsimtsoum) en laissant un vide où seule
subsistait une trace (rechimou) de lui-même. Un processus complexe par
lequel l'Infini déborda à nouveau au sein de cet espace vide donna
naissance ensuite à l'Homme Primordial (Adam Qadmon), mais l'intensité
du flux issu de l'Infini était encore trop puissante pour qu'elle donne
lieu à une structure de sefirot ou émanations stables et harmonieuses.
D'où un drame antérieur spirituel, à la création de notre monde, appelé
Brisure des Vases, à cause lors duquel les sefirot (les "vases"),
incapables de supporter la lumière excessive qui les inondait,
éclatèrent. Ces éclats tombèrent dans des degrés d'existence inférieurs
et furent à l'origine des Coquilles (qlipot), qui sont les racines du
mal. Théogenèse, cosmogénèse et anthropogenèse sont les trois moments
de cette histoire qui s'achèvera par la réintégration complète des
étincelles de lumière éparpillées à la suite de cet éclatement
primordial.
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