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LE SICLE DU SANCTUAIRE [Cheqel
ha-Qodech]. Essai du cabaliste juif Moïse ben Chem Tov de Léon* (1240-1305),
écrit en 1292 et publié à Londres en 1911. Exposé systématique de théosophie
cabalistique par l'auteur auquel la paternité du Zohar a été attribuée, cet ouvrage présente une à une chaque
émanation ou sefira composant le
monde divin, puis il passe à l'étude des noms sacrés et de leurs relations avec
les émanations. Il peut être considéré comme une fresque représentant tous les
aspects de la vie intérieure de la divinité. Du Néant primordial procéda d'abord
un infime "point de pensée", qui fut à l'origine du Dieu personnel de
la religion puis du cosmos et de l'homme. Tout vient et tout se ramène à ce
point suprême dont on ne peut rien dire d'autre sinon qu'il est. De cette
source de l'être jaillit un flux spirituel à partir duquel les essences cachées
de toute éternité au sein de ce point mystérieux se manifestèrent et acquirent
une existence tangible. Une structure ordonnée se mit en place progressivement
à partir de ce flux d'être et les dix sefirot ou émanations divines se
déployèrent, formant le corps anthropomorphe du Dieu révélé. La dernière et
dixième sefira appelée Royauté fut à l'origine de la création du monde et elle
devint la maîtresse du cosmos. L'homme, par la forme de son corps et la nature
de son âme, est l'image de cette structure de dix sefirot sur laquelle il peut
agir et dont il peut attirer ici-bas les bénédictions bienfaisantes.
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