HOMMAGE D'ELISABETH ALIMI

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 Portrait de Charles Mopsik par Elisabeth Alimi, Paris, décembre 2003


Une œuvre intellectuelle en mouvement
Hommage à Charles Mopsik (1956-2003)
Paris, jeudi 14 et dimanche 17 novembre 2013
au Centre Alliance Edmond J. Safra, Paris 16e

                            Malakoff, le 15 novembre 2013


Ma  chère Aline,
Il me faut  abandonner ici, le langage familier que l’amitié et la pudeur  nous concèdent,  pour pouvoir  t’exprimer, au plus près,  la vive émotion que j’ai ressentie hier soir, durant l’hommage rendu à Charles.


 Vos mots se sont élevés,  comme enlevés, au-delà même de votre présence. Ils ont  défié les règles topologiques de la matière, de l’espace et du temps. Vous étiez en effet, côte-à-côte, au-dessus de nos têtes, sur la même estrade céleste. Vous nous avez généreusement  enveloppés  de la chaleur  de vos lumières. Et nous avons tendu l’oreille avec la plus pure attention. S’est faite entendre alors,  une seule et même  voix, qu’ un amour hors du commun fait se confondre, en prenant bien soin pour autant de ne  jamais confondre,  vos subtilités respectives, celles qui font que Charles est ce qu’il est et toi ce que tu es. Elles se complètent, s’emboitent de façon naturelle.   Daniel Mesguich,  extraordinaire messager vocal,  a su rendre à merveille par son  timbre si doux, si profond, si vrai, la sensibilité de votre âme, dans ce qu’elle renferme de plus secret ou de plus inaccessible.

J'ai écouté des textes étincelants de beauté, des textes tressés à partir de nobles matériaux que sont l'art, la connaissance et l'amour. (Une trilogie qui semble bien vous convenir). Leur splendeur a annulé les distances et autres viles démarcations de l'ordre du monde susceptibles de vous éloigner. Grande erreur, pure illusion d'opitique ! Hier Charles a résidé en toi et toi en lui au-delà de toutes contingences civiles ou cosmiques.

 Aline, ton Livre « Yitgadal » est une élévation de nature universelle,  le premier parmi les mille plus beaux en lice qui mérite d’être édité, tu es l’amie du roi Salomon et ton oeuvre  a sa place juste à côté de la sienne, je veux parler bien sur du  Cantique des Cantiques.  Ce que tu as écrit Aline  est d’inspiration divine et je suis sure maintenant que tes Lettres multiples trouveront l’écho que le monde a besoin d’entendre, de voir,  en ces temps  incertains.  Ce dont tes lignes nous renseignent,  c’est qu’Il n’y a plus de   clôtures entre la vie et la mort mais seulement l’éternité de l’amour dans toute l’intelligence de son art par delà tout concept sur l’existence.
Hier plus que jamais j’ai été  heureuse d’exister pour avoir eu la chance d’écouter d’aussi belles choses venant de surcroît de personnes que j’aime.

Merci merci  Aline.

Je t’embrasse très affectueusement
Babeth
P.S. Je m’attendais hier à quelque chose de grandiose venant de toi et je ne me suis pas trompée.