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 Moshé Idel,  lauréat du prix Bialik pour la pensée juive en 1993
           
 
MOSHE IDEL : UN LAUREAT DU PRIX ISRAEL,
BIEN CONNU EN FRANCE

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Il n’est pas exagéré de dire que le prix Israël, décerné chaque année par un jury Israélien au niveau national et remis par le président de l’Etat et le premier ministre , représente la distinction la plus haute d’Israël, équivalent local du prix Nobel à l’échelle internationale. Cette année, c’est un chercheur bien connu en France, Moshé Idel, qui en a été honoré. Spécialiste de la mystique juive, son œuvre abondante a été traduite dans de nombreuses langues, dont le français (son œuvre majeure, La cabale, nouvelles perspectives a été publiée récemment aux éditions du Cerf). Né en Roumanie en 1947, il émigre avec sa famille en Israël à l’âge de seize ans. Après une thèse remarquée sur le mystique et prophète judéo-espagnol Abraham Aboulafia, il entreprend une révision systématique des grands thèmes de Gershom Scholem et révolutionne l’histoire et l’étude de ce domaine si controversé des études juives. Son dernier ouvrage, consacré au messianisme, renouvelle entièrement l’approche de ce phénomène complexe si important. Moshé Idel a abordé la plupart des problématiques liées au mysticisme et il a étudié l’ensemble des époques où s’est développée la mystique juive avec une étonnante fécondité et une rare capacité à apporter des éclairages nouveaux. Malgré quelques polémiques que ses travaux avaient suscitées de la part des tenants de l’école scholémienne, son œuvre est reconnue actuellement comme l’un des pivots des études contemporaines du judaïsme. Auteur d’une dizaine d’ouvrages et de plus de trois cents articles, c’est le chercheur le plus novateur de sa génération que le prix Israël va couronner, prix qui compte parmi ses derniers lauréats Joseph Dan et Isayahu Leibovitch. Moshé Idel devient ainsi l’un des plus jeunes lauréats de la prestigieuse distinction, qui, par delà sa personne, reconnaît l’importance de l’étude de la mystique juive, domaine naguère si délaissé et enfin promu au premier rang de la reconnaissance publique.

A Paris, 7 02 1999
Charles Mopsik




 
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